Chapitre 6 : Le vizir
Les enfants retourn?rent ? la salle des sceptres. N?ophis se mit en col?re en les voyant.
– Que faites-vous l? les enfants ? Demanda N?ophis. Je t’ai d?j? dit Kiru, que tu ne peux pas rester ici.
Kiru tenta de calmer le garde.
– N?ophis, nous ne voulons pas entrer. Nous voulons seulement vous poser des questions. Gueseh nous a dit que vous avez ?t? remplac? juste avant le vol
– Oui, en effet. Le vizir m’a ordonn? de prendre une pause. J’ai ?t? remplac? par un garde qui surveille habituellement l’entr?e du palais.
Nathalie, silencieuse jusque l?, demanda au garde :
– Cela vous a-t-il sembl? ?trange qu’il vous demande cela ?
– Oui, un peu. C’est la premi?re fois qu’il me demande une telle chose. Mais, je ne m’en suis pas formalis?. Le vizir a le droit de donner un tel ordre.
– D’accord !
Mais, Kiru ne put s’emp?cher de poser une derni?re question, je voudrais savoir comment le changement s’est effectu?.
– A ce moment l?, il y avait peu de soldats dans le palais, car le pharaon ?tait parti. La plupart l’avaient accompagn?. Pour trouver un rempla?ant, je me suis rendu dans la salle de repos o? le garde de l’entr?e se reposait. Il accepta sans probl?me de me remplacer, si je lui rendais ce m?me service.
– Combien de temps se passa entre le moment o? vous ?tes parti et celui o? votre rempla?ant a pris son poste ?
– Environ dix minutes.
– Qui gardait la salle en attendant ?
– Le vizir. Il m’a assur? qu’il resterait l? jusqu’au moment o? on me remplacerait.
N?ophis entendit soudain des voix qui raisonn?rent dans le couloir. Ils rest?rent fig?s quelques secondes. Le garde dit d’une voix suppliante :
– Les enfants, ne restez pas l?. Il s’adressa ? Kiru. J’ai r?pondu ? toutes tes questions, je ne sais m?me pas o? tu veux en venir. Je ne veux m?me pas le savoir.
– Je vous remercie d’avoir r?pondu ? toutes mes questions. Ne vous inqui?tez pas, nous partons.
Kiru et Nathalie prirent un autre couloir qui n’en finissait pas. D’ailleurs, Nathalie se demandait o? il menait. Finalement, ils retrouv?rent ? nouveau dans les jardins. Kiru voulait ?tre au calme afin qu’ils r?fl?chissent ? l’affaire. Les enfants tinrent donc une conf?rence dans un bosquet de tamaris.
– Nous avons appris beaucoup de choses. Mais, cela ne nous dit pas qui est le voleur, ?non?a Kiru, d??u de cette matin?e infructueuse.
– Nous devrions aller interroger le garde qui a aid? Gueseh.
– Tu as raison. J’aurais d? y penser plus t?t. Viens! Nous y allons tout de suite !
Ils se rendirent en courant ? l’entr?e du palais pour voir le garde rempla?ant.
Dans la rue menant au palais, la ville ?tait en effervescence : des chariots et des chars circulaient r?guli?rement, des personnes pauvres et riches entraient et sortaient du palais. Comme Nathalie ?tait trop impressionn?e par le garde, Kiru prit donc l’initiative de l’interroger.
– Bonjour ! Nous avons appris par N?ophis qu’hier, vous avez chang? de poste avec lui ? la demande du vizir.
Le garde se mit en col?re :
– Qu’est-ce que cela peut vous faire ? Je n’ai pas ? r?pondre ? tes questions, j’ai d?j? r?pondu ? celles que m’a pos?es le vizir.
Kiru tenta d’expliquer au garde la raison de ses questions :
– Excusez-nous si on vous pose toutes ces questions. Je suis au courant du vol. Je suis le fils d’Am?nos. Il ajouta d’un ton rouchant. Il risque la peine de mort si on ne retrouve pas le voleur. Je voudrais seulement l’aider.
Le garde qui avait au fond un cœur d’or, se laissa attendrir.
– Que voulez-vous savoir ?
– Je voudrais seulement savoir si vous avez vu quelqu’un lors de la chute du pr?tre ? Demanda Kiru.
– Non, je n’ai vu personne. Je crois que j’?tais trop occup? par le pr?tre. J’ai eu peur qu’il lui soit arriv? quelque chose.
Kiru et Nathalie, d??us de la r?ponse, laiss?rent le garde ? son poste. Ils tra?naient dans la grande cour du palais, pendant que Nathalie ?num?rait les diff?rentes informations qu’ils avaient recueillies :
– Le pr?tre et le garde n’ont rien vu. Tout ce que l’on sait, c’est que le garde N?ophis a re?u l’ordre de faire une pause. En attendant qu’il soit relay?, le vizir a gard? la salle. Nathalie ?mit une hypoth?se. Et si le voleur ?tait le vizir ? Il aurait profit? de l’absence du garde pour entrer et voler le sceptre. D’un autre c?t?, les bruits de pas que le pr?tre a entendus, ne sont peut ?tre pas ceux du vizir.
Une lueur d’intelligence brillait dans les yeux de Nathalie ; elle ?tait heureuse d’?tre proche de la solution de l’?nigme. Au contraire, Kiru gardait son s?rieux ; il restait de nombreuses interrogations. D’ailleurs, il avait d? mal ? croire ? la culpabilit? du vizir. Il donna son avis ? Nathalie :
– Mais, pour quelle raison, aurait-il fait cela ? Ce n’est pas son int?r?t. Il est la personne la plus importante apr?s le pharaon. Comme le pharaon n’a pas d’h?ritier, il a de forte chance d’acc?der tr?ne apr?s la mort de celui–ci. Mais, si le sceptre n’est pas retrouv?, il sera le premier condamn?.
– Il faut reconna?tre que tout l’accuse.
– Oui, tu as peut ?tre raison. Mais Kiru ne croyait pas ce qu’il disait.
Nathalie continua :
– S’il avait effectivement vol? le sceptre, o? le cacherait-il ?
Kiru r?fl?chit ? cette hypoth?se durant quelques secondes :
– Il pourrait le cacher dans son appartement. Personne n’oserait fouiller l?, ? moins que le pharaon l’ordonne.
Nathalie eut une id?e :
– Si on inspectait son appartement, on le trouverait peut ?tre. Ainsi ton p?re serait innocent?.
Kiru de nature aventureuse, trouvait cette fois ci Nathalie trop t?m?raire ; il chercha ? temp?rer son enthousiasme :
– Si on fait cela, on prend de gros risques. Tu te rends compte que si quelqu’un s’aper?oit qu’on s’est introduit chez le vizir sans son autorisation, on peut ?tre condamn? pour trahison.
– Je crois que tu t’inqui?tes trop. Si on le fait pendant qu’il est absent, personne ne s’en rendra compte.
Kiru h?sitait face au danger, Nathalie insista :
– Pense ? ton p?re, au danger qu’il encoure. On recevra peut ?tre une r?compense.
Kiru pesa le pour et le contre. Il se rappela alors le visage inquiet de son p?re, il se d?cida :
– Je suis d’accord. Mais, il faut prendre toutes les pr?cautions : il faut s’assurer qu’il n’est pas dans son appartement pendant plusieurs heures.
Nathalie demanda alors :
– Comment va-t-on savoir qu’il n’est pas dans le palais ?
– Je pourrais demander ? mon p?re ; il au courant de tous ses all?s et venus.
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